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La petite histoire des numéros de téléphone - en savoir plus sur l’évolution des communications au Canada

Lorsque le premier service téléphonique est introduit au Canada en 1878, personne n’a à se rappeler les numéros de téléphone. Lorsqu’un client effectue un appel téléphonique, il demande simplement le nom de la personne qu’il souhaite joindre. S’il y a deux personnes portant le même nom, la téléphoniste doit poser des questions plus précises (p. ex. : « S’agit-il de Jean le forgeron ou de Jean l’épicier? »). Ce processus devient de moins en moins pratique à mesure que la population ayant accès au service augmente.

En septembre 1884, un changement important se produit : les quelque 2 200 clients de Bell à Montréal et à Toronto sont avisés que tous les appels futurs seront effectués en demandant un numéro au lieu d’un nom.

En 1897, les appels par numéro deviennent une pratique courante chez Bell. À l’ère de la commutation manuelle, l’approche la plus communément utilisée consiste à joindre une personne en disant le nom du central téléphonique et le numéro de la station de l’abonné. Un central téléphonique correspond au bâtiment qui abrite les commutateurs permettant d’établir les liaisons entre les lignes téléphoniques. Ainsi, le nom du central téléphonique suivi d’un petit groupe de chiffres est plus facile à retenir que des chiffres seuls. Voici un exemple d’une demande typique de l’époque : « Hochelaga 1-4-2-9, s’il vous plaît ». Ce sont les administrateurs locaux de Bell, familiarisés avec les zones où ils se trouvent, qui indiquent les centraux téléphoniques afin que les noms aient une signification locale ou une phonétique harmonieuse.

Lorsque la numérotation automatique est introduite en 1924, les numéros de téléphone consistent en une combinaison de lettres et de chiffres (six caractères au total). Dans les années 1950, les régions urbaines du Canada se développent si rapidement que le système à six chiffres ne suffit plus. Les numéros à sept chiffres deviennent alors la norme. Tous les nouveaux numéros comprennent le préfixe du central téléphonique, par exemple : « Clairval 3 » suivi de quatre chiffres. Donc, par exemple, Clairval 3‑4491; et le numéro est composé comme suit : CL3 4491.

Le numéro 1 est utilisé uniquement pour composer des numéros comme le 113 pour appeler le service Information ou Réparation. Dans les années 1950, lors de l’introduction du service interurbain automatique, le numéro 1 envoie un signal à l’équipement automatique pour indiquer que le numéro composé est un appel longue distance.

Le début des années 1960 est également un moment historique important. La composition entièrement numérique voit le jour et devient le système de numérotation téléphonique uniformément utilisé au Canada et aux États-Unis. Les numéros de cette composition comportent sept chiffres et aucune lettre. Les trois premiers chiffres correspondent au central téléphonique d’une ville ou d’un quartier particulier (le code du central téléphonique) et les quatre derniers représentent l’identifiant de la ligne de l’abonné.

Au cours des années 1980 et de celles qui suivent, des numéros sont enregistrés pour de nouveaux services comme les téléavertisseurs, les téléphones cellulaires, les télécopieurs et les lignes Internet. Les indicatifs régionaux sont introduits et, à partir de septembre 1994, il devient obligatoire de composer le « 1 » ou le « 0 » suivi de l’indicatif régional et du numéro de téléphone pour les appels interurbains, y compris ceux effectués dans le même indicatif régional. Au cours des années 2000, de nombreuses zones urbaines adoptent la composition locale à dix chiffres, maintenant courante dans la plupart des régions du Canada.

Numéros sans frais
Il faut 30 ans, de 1958 à 1998, pour que l’Amérique du Nord utilise tous les numéros composés de l’indicatif 800, et seulement deux ans pour écouler les numéros 888. Les lignes sans frais gagnent de la popularité auprès d’un nombre grandissant de compagnies qui reconnaissent leur valeur comme outil de marketing et comme moyen d’améliorer leur service à la clientèle. Avec la demande croissante de numéros sans frais, l’industrie des télécommunications nord-américaine a lancé le 8 avril 1998 un nouvel indicatif pour ce type de numéros, le 877.

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